Aujourd’hui s’ouvre le procès de Matthieu M. pour le meurtre d’Agnès Marin en Puy-en-Velay (Haute-Loire). Les faits remontent au 1er août 2010 lorsque Matthieu M., alors mineur, est accusé de viol avec usage et menace d’une arme sur une mineure de 15 ans commis à Nages-et-Solorgues dans le Gard.
Placé sous contrôle judiciaire, après avoir purgé une peine au centre de détention de Pontet dans le Vaucluse, Matthieu M. intègre le collège privé Cévenol de Chambon-sur-Lignon. Le 13 novembre 2011, il viole, tue et brûle Agnès Marin.
Comment ce crime a pu avoir eu lieu dans un établissement bénéficiant d’un encadrement ?
Le directeur en poste aux moments des faits, Philippe Bauwens, nie avoir été informé du passé de Matthieu M. Cependant, il suspend à deux reprises ce dernier qui a tenté de télécharger un film à caractère pédopornographique et pour avoir consommé de l’alcool. A aucun moment, bien que Matthieu M. ait été placé sous contrôle judiciaire, il n’avertit pas la Protection Judiciaire de la Jeunesse de ces manquements aux règles de l’établissement.
Au-delà du procès qui s’ouvre aujourd’hui, ne devons-nous pas nous interroger sur le sérieux de l’encadrement des internats fréquentés par nos ados ? A ce propos, le journaliste François Nénin dévoile dans le Marianne du 18 au 24 mai 2013 les dessous de ces internats où sont sensés étudier nos adolescents en toute sécurité. Ses conclusions sont accablantes : consommation d’alcool, de drogue, attouchements sexuels, viols et autres violences… sont le quotidien de certains établissements réputés. Cet état de fait changera-t-il après le procès ?