Les bras croisés sur le canapé à fixer l’écran de télévision sans vraiment y prêter attention, votre ado ne semble pas faire cas de votre présence ni de vos paroles.
Et au moment de passer à table, lui qui d’habitude occupe tout l’espace et la parole avec « les passe-moi ci et les passe-moi ça ! » se débrouille tout seul sans décocher un mot. Autant dire que la situation vous pèse puisqu’il va jusqu’à vous ignorer. Si seulement il vous disait ce qui a bien pu le contrarier à ce point-là parce que vous, vous ignorez ou du moins vous ne vous souvenez plus à quel moment précis il s’est renfermé dans sa coquille.
Quand vous sentez le moment propice au dialogue (moment de calme et de détente) demandez-lui sans plus attendre ce qui lui arrive, à quoi il pense et si vous l’avez blessé d’une manière ou d’une autre. Soit il entame la discussion soit il reste replié sur lui-même et auquel cas, inutile d’insister. Par rapport à vos interrogations, laissez-lui le temps de mettre des mots sur ce qu’il ressent. Revenez vers lui quand vous estimez qu’il est à nouveau disponible.
Comme vous ne savez pas pourquoi votre ado vous boude, il vaut mieux le laisser ruminer dans son coin sans intervenir. Le lendemain, la situation peut revenir à la normale. La contrariété, quand elle ne dure pas trop longtemps, peut être bénéfique pour permettre à l’ado de réfléchir à la situation qui l’a mis dans cet état et de pouvoir en parler après coup. A contrario, s’il persiste à s’isoler et à ne pas vouloir échanger ne serait-ce que quelques mots, alors n’hésitez pas à provoquer la conversation pour comprendre ce qui lui arrive.
Pour un ado, il n’y a pas de petite ou de grande tracasserie. Tout a son importance. Même s’il ne veut pas en parler, le fait de savoir que vous lui portez une attention particulière l’aidera à relativiser la situation qu’il est en train de vivre.