On entend souvent dire que les ados d’aujourd’hui sont différent(e)s de ceux d’hier. Scotché(e)s à leur téléphone portable, ils/elles en oublient leur entourage et de ce fait ne réalisent plus de projets en commun.
Et pourtant, l’ado d’aujourd’hui est en proie aux mêmes doutes et aux mêmes réflexions que vous à son âge. Il/elle est tout aussi préoccupé(e) par son corps en changement, il/elle est tout aussi attentif(ve) à l’image qu’il/elle renvoie, il/elle est tout aussi prêt(e) à défendre une cause avec énergie… Bref, il/elle a les mêmes préoccupations que vous à son âge à la différence près que votre ado doit apprendre à grandir dans une société qui « passe vite à autre chose ». Avec Internet et les réseaux sociaux votre ado passe d’une info à une autre. Qu’importe si ce qui est écrit est vrai ou pas, on ne vérifie pas et on juge sur place. Et il se passe la même chose quand votre ado poste une photo de lui/elle sur un réseau social et qu’il/elle ne reçoit pas les like espérés. Les réactions sont plus rapides et les coups durs plus difficiles à digérer.
N’empêche que l’ado d’aujourd’hui est probablement plus malin(e) et plus doué(e) que vous à son âge. Ne serait-ce qu’en matière de technologie ! C’est même vous qui allez le consulter pour avoir des conseils sur votre nouveau téléphone portable donc… oui votre ado en sait plus que vous ! Aussi l’ado s’adapte vite quelle que soit la situation. Il est plus perspicace et vif(ve). Normal face à une société constamment en train de muter. L’ado sait s’adapter à une société qui mise sur le changement perpétuel. Si l’ado ne trouve pas sa place, il peut vite se retrouver perdu(e), déconnecté(e) de la réalité. L’ado doit être réactif(ve) et suivre le rythme que lui impose la société. Comme vous à son âge, il/elle a besoin de donner du sens à sa vie et pour cela il est en partie nécessaire de se fondre dans la masse. Du côté des parents, il faut parfois oublier les modèles « anciens » et cesser d’y faire référence parce que votre ado n’a pas les mêmes repères.
Ce qui change ce ne sont pas les ados, c’est la société !